Salut à tous ! Parce qu'il n'a pas été mentionné, et que je me sentais d'en parler, je viens vous présenter les résultats et mon avis personnel sur LE show qu'il ne faut surtout pas rater en ce début janvier : Wrestle Kingdom XI, l'équivalent de Wrestlemania pour la NJPW. Les noms ne vous seront peut-être pas familier (ou peut-être que si), mais très sérieusement, si vous avez du temps, aller absolument jeter un œil à ce show. Ou au moins à une partie. De préférence la fin. Non parce que 6h de show (pré-show inclus), c'est long à faire d'une traite. Mais ne serait-ce que les quatre derniers matchs de la carte, foncez. Juste au cas où : le main-event a été noté 6 étoiles par Dave Meltzer. Ce dernier a ajouté "Okada et Omega ont peut-être réalisé le meilleur match de l'histoire du catch".
Avant de commencer, je ne peux que conseiller cet excellent article sur Catch au Quotidien, qui vous expliquera assez clairement la situation à la NJPW avant le show ->
http://caq.fr/2016/12/27/guide-complet-de-la-njpw-en-vu-de-wrestlekingdom-11/Mais reprenons au début. Je n'ai pas regardé le pré-show, mais je sais qu'il propose traditionnellement un NJPW Rumble. Il a été remporté par Michael Elgin, et il y avait des noms tels que Billy Gunn, Jushin Thunder Liger, ou encore Yoshitatsu (Yoshi Tatsu à la WWE, surprise !)
Le show principal (10 matchs au programme) a débuté avec un match pour le moins spécial, puisqu'il opposait... deux personnages de dessin animé. Tiger Mask W affrontait Tiger the Dark. Je ne sais pas qui était sous le masque de ce dernier, mais Tiger Mask W est incarné au Japon par Kota Ibushi (le CWC *_*). Et si Meltzer a donné trois étoiles à ce match... bah personnellement j'ai pas accroché. Alors certes, techniquement c'est nickel, très propre, pas un botch... Mais ça manquait d'intensité, et le public japonais, très TRÈS calme n'a pas aidé.
On enchaîne avec le premier de 8 matchs prévus pour un titre. La ceinture par équipe IWGP des Junior Heavyweight était remise en jeu par les fameux Young Bucks (représentants du Bullet Club, la faction de Kenny Omega, et anciennement de Finn Balor, AJ Styles, Gallows & Anderson...), face à l'équipe Roppongi Vice (Rocky Romero et Trent Beretta). Dans un match noté 3,5 par Meltzer, ce sont les challengers qui se sont imposés, un peu par surprise, puisque les Bucks ont plutôt dominé. A noter un spot de Beretta, qui s'est lancé en Suicide Dive et s'est écrasé sur le sol sans personne pour l'amortir.
Autre match de titre en troisième position sur la carte, et pas le plus connu, puisqu'il s'agit du NEVER Openweight 6 Man Tag Team Championship. Et pour le coup, on avait droit à un Gauntlet Match à 4 équipes, qui promettait de belles choses, avec des représentants du Bullet Club, mais aussi des deux autres grosses factions nippones : CHAOS et Los Ingobernables de Japon (LIJ). C'est le Bullet Club et Chaos qui commencent le match, avec d'un côté Bad Luck Fale, Hangman Page et Yujiiro Takahashi (à la gimmick honteusement volée à The Godfather), et de l'autre Jado, Yoshi-Hashi et Will Ospreay. Puis, après que le Bullet Club l'ait emporté, assez rapidement, arrivent les membres de LIJ : BUSHI, EVIL et SANADA. Dans ce qui fut le plus rapide, et sans doute le pire "match" proposé, LIJ a éliminé le Bullet Club en quelques minutes, et à gagné le droit d'affronter le trio champion : Ricochet, David Finlay (le fils de Fit Finley) et Satoshi Kojima. Et à nouveau, changement de titre, avec LIJ qui remporte la mise. Les trois rencontres ont été notées successivement 3, 1 et 3,25 par Dave Meltzer, mais c'était à mon avis le pire match sur la carte.
Quatrième match, et dernier match qui ne soit pas pour un titre, les débuts attendus du dernier membre en date du Bullet Club, Cody Rhodes. Pour l'occasion, il affronte également un ex-WWE, à savoir Juice Robinson (aka CJ Parker). Et malgré le sévère 2,75 de Meltzer, j'ai trouvé que ce match était aussi bon que celui des Young Bucks. Après sa gimmick de Stardust, j'avais oublié à quel point Cody était excellent en heel arrogant. Il a joué avec la foule, et à dominé son match, qu'il a bien évidemment remporté.
Le match suivant ne comptait pas pour un titre japonais. C'était en effet le titre mondial de la ROH qui était défendu par Kyle O'Reilly, face à un autre membre du Bullet Club : Adam Cole (BAY-BAY !). Les deux se connaissent très bien, ils ont une longue histoire commune, et le match a été intense. O'Reilly est un catcheur très strong-style, et ses coups et ses mimiques lui donnent l'air vraiment "méchant". Quand à Cole, il est dans la veine de Cody et des Young Bucks, un heel arrogant qui trash talk. Match assez court, mais nouveau changement de champion, qui m'a un peu surpris. Cole rentre dans l'histoire en devenant le premier a gagner trois fois le titre de la ROH, mais il avait l'air vraiment surpris de gagner (alors qu'il venait de placer trois Superkicks puis son finisher pour la deuxième fois du match). J'ai eu peur d'une blessure de O'Reilly, qui semblait souffrir au niveau du pectoral, mais a priori ce dernier a lutté le lendemain, donc le final devait être prévu.
Sixième match, et les titres IWGP Tag Team Championship étaient défendus. Le Bullet Club, représenté par Tama Tonga et Tanga Roa, défendaient leurs ceintures face à Chaos (Tomohiro Ishii et Toru Yano) et GBH (Togi Makabe et Tomoaki Honma) dans un match à trois équipe. Assez plaisant à suivre, avec une petite histoire (Yano avait "volé" les ceintures la veille) et de bonnes combinaisons d'équipe. Là encore c'est pas le summum de la soirée, loin de là, mais ça mérite les 3,5 étoiles qu'il a obtenu. Petite surprise avec la victoire de Chaos, pas forcément très active dans le match. Victoire non clean après un double low-blow de Yano (qui joue très bien le heel insupportable avec sa tête de fouine) sur les champions.
Septième match, et on rentre dans du très très lourd, avec le IWGP Junior Heavyweight Championship Match. Le champion KUSHIDA face à Hiromu Takahashi. 4,5 étoiles par Dave Meltzer, personnellement j'aurais juste mis 4 (vous allez comprendre après pourquoi je pinaille), mais superbe match. Du high-fly des deux côtés, de la soumission, un vrai fighting spirit de la part de Tanahashi, qui est resté deux bonnes minutes dans la prise de soumission de Kushida, le Hoverboard Lock, et nouveau champion à nouveau. Là encore, techniquement c'est un sans-faute, et le public s'était un peu réveillé.
Huitième match, pour le NEVER Openweight Championship. Le champion sortant Katsuyori Shibata, auteur d'un 5-star match face à Hiroshi Tanahashi lors de la précédente édition, affronte son Némésis, Hirooki Goto, auteur d'un 5-star match face à Kenny Omega en finale du G1-Climax, quelques mois plus tôt. 4,5 star pour ces deux-là, mais QUEL match. Dans la plus pure tradition du strong-style, les deux hommes se sont envoyés des coups de pieds, de poings et de coude absolument monstrueux, et ont proposés des séquences qui m'ont fait frissonner, vraiment. Bien que je ne connaisse pas vraiment la scène japonaise, j'ai facilement compris que ces deux là avait un lourd passif commun (comme O'Reilly et Cole, ou Owens et Zayn). Leur manière de raconter une histoire était superbe, et là encore, le public a suivi. Au final, Goto, réputé comme le lutteur qui ne gagne pas quand ça compte, brise la malédiction et remporte le titre après 16 minutes ultra-intense. Voilà pourquoi j'aurais mis seulement 4-star à KUSHIDA vs Takahashi. Parce que CE match entre Goto et Shibata était au-dessus.
Neuvième et avant-dernier match, pour le IWGP Intercontinental Championship. Le champion Tetsuya Naito, auteur d'un 5-star match face à Kenny Omega en demi-finale du G1-Climax il y a quelque mois, face au catcheur Numéro 1 de la NJPW, la légende Hiroshi Tanahashi, machine à 5-star de son état (je crois qu'il en a 6 au compteur). Ce match va obtenir 4,5-star, mais quel match ce fut. Pas aussi strong-style que Goto vs Shibata, pas aussi aérien que Kushida vs Takahashi, mais tout aussi excellent. Une leçon de catch, de travail sur un point précis du corps. Et au terme d'un final dantesque, cette fois portée par un public soudainement très bruyant, c'est Naito qui s'impose. Malgré le fait que ce dernier soit le heel, il a été acclamé à son entrée et à sa victoire. Mais la popularité de Tanahashi est vraiment très impressionnante. Le public était littéralement divisé à 50/50, et je le répète encore une fois, c'était un match exceptionnel.
Le Main-Event. IWGP World Heavyweight Championship. Le challenger, le leader du Bullet Club,
The Cleaner Kenny Omega. Le champion, le leader de Chaos,
Rain Maker Kazuchika Okada. Et que dire... Ce match a obtenu le tout premier 6-star de l'histoire, et bordel de merde, il mérite chacune des branches de ces étoiles. Les mots me manquent pour décrire à quel point ce match était fabuleux. Même en m'étant (bêtement) spoilé le résultat, j'ai eu des frissons et j'étais plus qu'à fond dedans. Ces deux là ont délivré une véritable œuvre d'art. Vraiment. Si vous n'avez qu'un seul match à regarder en 2017, c'est celui-là. VRAIMENT.
En résumé, alors que pas mal de potes m'avaient vanté Wrestle Kingdom 10 comme "le show du siècle", ce Wrestle Kingdom 11 aura été le théâtre du meilleur match de tout les temps. En fait, les trois derniers matchs du show ont dominés tout le reste de la carte de la tête et des épaules. Les sept premiers matchs étaient tous bons, ou au pire moyen-bon (Tiger Mask W vs Tiger The Dark et le Gauntlet pour le titre Trios). Mais vraiment, Shibata vs Goto, Takahashi vs Naito et surtout, SURTOUT Omega vs Okada étaient incroyables. J'ai regardé 5h de show, étalé sur trois jours, et bordel AUCUN REGRET.
Voilà, c'est donc ici que s'achève Wrestle Kingdom XI. Merci à ceux qui ont tout lu. Et pour ceux qui veulent une conclusion, la voici : REGARDEZ KAZUCHIKA OKADA VS KENNY OMEGA. MAINTENANT.
Ven 6 Jan - 22:21